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Lithographies de Raoul Ubac et photographies de Christophe Louergli

tous les jours de 10h00 à 17h30 du 8 septembre au 7 janvier 2024

Né à Malmédy en 1910, Raoul Ubac passe sa petite enfance en Allemagne (Prusse) entre Cologne et Francfort. Il rentre à Paris en 1930 et s'inscrit à la Sorbonne. C'est alors qu'il va rencontrer André Breton et fréquenter les surréalistes et les artistes de Montparnasse.  Sur les conseils d'Otto Freundlich, peintre et sculpteur constructiviste allemand, il s'inscrit à l'Ecole d'arts appliqués où il travaille le dessin et la photographie. C'est d'abord la photographie qui retient le plus son intérêt et il expérimente des procédés de brûlage, de solarisation et de pétrification.

Il participe aux activités des surréalistes et expose sous le pseudonyme de Raoul Michelet à l'Exposition Internationale du Surréalisme en 1935, la première exposition surréaliste se tenant en Belgique.  À partir de 1936 il apprend la gravure dans l'atelier de l'artiste Stanley William Hayter et se met à réaliser des photomontages.  Après la guerre, il s'éloigne petit à petit du surréalisme et abandonne la photographie.

Raoul Ubac se lance alors dans le dessin à plume puis la gravure sur ardoise pour réaliser des gouaches, et finit par aborder la peinture. Il peint sur des panneaux recouverts de résines amalgamées qui constituent une synthèse de son travail et de ses recherches, portant sur les thèmes des corps et des sillons, thèmes de prédilection jusqu'à sa mort.

En 1968 une rétrospective de son œuvre est présentée à Bruxelles et au Musée d'art moderne de Paris. Raoul Ubac reçoit en 1973 le grand prix national des arts. On lui doit plusieurs ensembles de vitraux ainsi que des décors muraux et maquettes de tapisseries.  Il décède le 24 mars 1985 dans l'Oise.

Pour cette exposition à Orval, lithographies de Raoul Ubac et les photographies Christophe Louergli témoignent chacune à leur façon d’une concentration du regard, d’une simplification du geste et du cadrage, d’un ajustement pour dire la juste relation.  Il en va comme de l’expérience au buisson ardent, il ne suffit pas de contourner pour appréhender l’insaisissable, mais de se lancer dans l’aventure d’un cheminement sans trace, d’une alliance rendue possible.  Cette invitation ouverte par des regards croisés, transporte nos paysages familiers vers un ailleurs, pour en livrer avec étonnement tout le mystère.  

Le photographe Christophe Louergli a mi ses pas dans les mêmes sillons tracés par Raoul Ubac.  Il y a surtout semé ses questionnements, des graines d’émerveillements, des promesses de rencontres.  Certains pourraient dire qu’il s’agit d’un pur exercice de transposition formelle.  Au contraire, je vous souhaite de partager cette authentique expérience de résonnance, de mise en vibration de chaque réalité humaine.  Le quotidien photographié se met à consonner avec une subtile plénitude, une discrète jubilation.

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