Expositions
Dans le prolongement de l'aile du 16e siècle, les caves du 18e siècle accueillent tout au long de l'année des expositions temporaires.
FLUX DE RAINER GROSS, TRACES PHOTOGRAPHIQUES
tous les jours de 9h30 à 18h30 du 26 juin au 20 octobre 2024
Rainer Gross, né en Allemagne, crée en Belgique et à l'étranger.
A l'Abbaye d'Orval, il expose une série de photographies réalisées sur les sites de ses installations, faites d'assemblages de lattes de bois teintées traversant l'espace.
De l'architecture du lieu jaillit un faisceau qui se déploie et relie percement, arcade, voûte. Le message de cette calligraphie suspendue dans l'espace, nous envahit et nous emporte avec elle. Ce langage singulier rend tangible le flux d'énergie, telle une onde, quasiment sonore, éminemment présente, qui résonne dans le lieu et lui fait écho.
Ce flux semble surgir du sol et circuler pour habiter avec dynamisme le bâtiment, tel l'esprit du lieu.
Rien n'est gratuit dans l'approche plastique de Rainer Gross, tout a sa place, tout a son utilité, sa pertinence. Tout fait sens pour qui accepte de prendre le temps de regarder, d'écouter, de relier ses émotions. Chaque œuvre se propage comme une onde de choc, que ce soit parmi bien d'autres, à Colmar, au Prieuré Saint Michel de Grandmont ou à l'Abbaye cistercienne de Noirlac...
Cette exposition se tient en vis-à-vis de l'installation préparée par Rainer Gross pour l'église médiévale d'Orval, en collaboration avec le Centre d'Art Contemporain du Luxembourg belge, CACLB, pour son 40e anniversaire.
Pour en savoir plus : Rainer Gross
CO-HABITER AVEC LA SEMOIS
Au bâtiment Abraham, salle du rez
tous les jours de 9h30 à 18h00 du 14 septembre 2024 au 3 novembre
Mission photographique - Parcours-exposition organisé
en collaboration avec le Centre Culturel du Beau Canton
Dans le cadre de son opération culturelle « Graines de Semois », le Centre culturel du Beau Canton a invité deux photographes liégeois, Damien Dejasse et Robin Nissen, à venir investir son territoire. Cette mission photographique combine une exploration et des prises de vue personnelles à des ateliers participatifs ainsi qu’à un appel à photos.
L’intention est de poser un regard à la fois individuel et collectif sur nos deux communes, Chiny et Florenville, ses occupants ainsi que les conditions de cohabitation entres les hommes, mais également entre l’homme et la nature.
Ce magnifique projet est à découvrir à travers une exposition-parcours à Chiny mais également dans trois lieux satellites : l’Abbaye d’Orval, le Centre Partagé à Lacuisine et le Bar à Goûts à Jamoigne.
Les photographes
Damien Dejasse est un photographe et vidéaste liégeois. Les paysages qu’il découvre lors de ses voyages et explorations ne cessent de l’émerveiller. Il concentre alors son travail sur certains éléments de la nature comme l’eau, les nuages, les arbres et les reliefs. Aimant travailler sur les textures et les perceptions, Damien imprime aussi ses photographies avec des techniques d’impression artisanales comme la sérigraphie. Que ce soit pour scruter un de ses tirages ou pour découvrir de nouveaux horizons, ses images provoquent l’envie de voyager. En choisissant la nature pour thème, il souhaite exalter sa beauté et contribuer à sa préservation.
Robin Nissen, passionné d’images depuis l’enfance, est d’abord ébloui par la beauté des paysages impressionnistes dans lesquels il découvre le travail minutieux apporté aux lumières, aux ambiances, et aux textures. Lors de ses études à l’ESA Saint-Luc Liège, il se rend compte que la photographie dite "documentaire" peut également se combiner à une pratique d’auteur. Inspiré par les images de Vivian Maier, de Dorothéa Lange et de Marc Trivier, il travaille sur la notion de "territoire" et sur ce qui fait l’ancrage des choses dans leur milieu. Il s’est investi dans des missions photographiques telles que Belgique(s) Territoire(s) Liquide(s), Where I am I don’t Know, Louis Bosny une sobriété créative, ou encore Changer la ville. Robin est aussi animateur socioculturel.
SUR LES FILS DU TEMPS
Installation dans l'aile du 16e siècle de l'Abbaye d'Orval
par Noémie Goldberg
tous les jours de 9h30 à 18h30 du 13 octobre 2024 au 30 mars 2025
Mon travail artistique manipule l'espace et la lumière en les mettant à l’oeuvre dans la matière. Cette pratique est une démarche : chercher à agir sur la réalité usuelle de différents lieux pour y faire émerger des dimensions plus invisibles et intangibles de l'espace et créer un «ici et maintenant» où coexistent visible, sensible, extra-sensible. Ce sont des oeuvres-actions qui nous déplacent dans une réalité plus insalissable, fugace, un espace/temps singulier pour nous ouvrir à de l'inconnu dans notre monde quotidien. Comment faire des expériences avec l’espace et les lumières du monde? Comment exposer l’espace et la lumière qui y habite? En créant des capteurs d’espace et de lumière à même la réalité. Ces dispositifs, littéralement plaqués sur notre réalité, nous immergent et nous invitent à déambuler dans des espaces à la cohérence énigmatique. Pris dans un lieu insaisissable nous devenons plus imaginatifs, tout devient alors original à partir de soi ; c’est à ce prix que l’intériorité se met en mouvement. On danse visuellement avec le lieu, on se libère de la cohérence familière de l'espace pour toucher quelque chose d’indicible et interpellant, s’ouvre alors la liberté d’un ici et maintenant où peuvent coexister visible, sensible, extra-sensible. Ce travail implique des incursions, des tentatives et des essais dans le réel, on devient audacieux, on en joue in situ. Il s’agit de retrouver ce monde, où l’espace se montre plus hétérogène et transversal, une saisie singulière sur l’inconnu à même notre réalité quotidienne.
Noémie Goldberg, vit et travaille à Bruxelles, parallèlement à des études de Droit et un poste de chercheur, elle entame des études de Dessin à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles chez Lucien Massart et Guy Massaux. Très vite elle abandonne Droit et dessin classiques pour entamer une recherche sur l’espace in situ. Son approche vise à explorer et montrer l’extrême plasticité de notre espace de vie ainsi que sa multi dimensionnalité. Partout où son chemin la porte (Belgique, Bénin, Brésil, Bulgarie, France, Groenland,...), avec des capteurs éphémères d'espace et de lumière qu'elle installe in situ, tant dans que hors du circuit de l’art (galeries et centres d'art, espace publique ou en pleine nature, chez des particuliers,...), elle capte l’espace des lieux pour en perturber leurs spatialités. Changeant de format et de médiums selon les projets, elle explore les espaces et les lumières du monde par l’expérience artistique, la rencontre et le voyage. Cette posture libre l’a amenée à vivre les spatialités singulières des Touaregs dans le désert du Mali, les collagistes de Rio, les Inuits de la banquise du Groenland, les musiciens et plasticiens de Cotonou, la jeunesse underground ukrainienne,…. Chaque projet est unique et toujours singulier.
MARCHER DANS LA MAIN, VARIATIONS DE LUMIERE
Peintures de Vincent Solheid
tous les jours de 9h30 à 18h30 du 26 octobre 2024 au 5 janvier 2025
En 2015, l'artiste a réalisé tous les jours pendant un an 365 variations d'un même tableau, une unique scène d'après un vieux film de famille en noir et blanc. Son frère gamin alors et leur grand-père marchent côte à côte et traversent l'espace en diagonale. Ce frère parti trop tôt serre la pognée de l'aîné, 365 versions d'une petite course main dans la main sur un chemin de village pour rentrer à la maison.
A partir de cette vision commence un stupéfiant travail sur la mémoire qui se transforme au rythme des couleurs, du changement de trait tantôt incisif ou doux. La succession des tableaux dit la rage, l'acceptation, le déni, l'amour du père et du frère. Qui protège qui dans ce pas des deux figures où chacun relance l'autre ? Chaque plan séquence de Vincent Solheid est un récit en soi, un questionnement sur la joie, la vie, la mort, référence ancrée dans le corpus de l'artiste aux stations qui ont balisé l'ascension au Golgotha.
Cette exposition invite à accompagner une via dolorosa, vers un pressentiment de lumière.
Chaque tableau devient le moment intemporel d'une immense fresque qui ouvre une percée salutaire, sertie comme un joyau, dans la simplification des couleurs.
A découvrir, pour apprendre à cheminer au pas de l'autre.
HEURES D’OUVERTURE
- Hiver (novembre- février) : 10 h 30 - 17 h 30, ticket jusque 16h45
- Entre-saison : 9 h 30 -18 h 00, ticket jusque 17h00
- Été (juin - septembre) : 9 h 30 - 18 h 30, ticket jusque 17h30
TARIFS DES ENTRÉES
- Adultes 7,00 €
- Réduit pour seniors, étudiants 5,00 €
- Enfants (7 à 14 ans) 3,00 €
- Solidaire (PMR, handicap, invalidité...) 3,00 €
- Groupe plus de 20 personnes 6,00 €
- Groupe seniors, étudiants 4,50 €
- Groupe avec enfant (7 à 14 ans) 2,50 €
- Groupe enfants scolaire et cathéchisme (7 à 14 ans) 2,00 €
- Solidaire groupe (plus de 20 : personnes PMR, handicap, invalidité...) gratuit
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