Expositions
A la suite du parcours dans le musée d'Orval, les caves du 18e siècle accueillent tout au long de l'année des expositions temporaires.
(F)LUX INTER TENEBRAS
Installation de Rainer Gross
dans le choeur de l'église cistercienne médiévale
Tous les jours du 1er juin 2024 au 24 août 2025
À l’invitation du Centre d‘Art Contemporain du Luxembourg Belge (CACLB) qui fête en 2024 ses 40 ans, l’Abbaye d’Orval accueille une installation temporaire de Rainer Gross au cœur des ruines de son église médiévale. L’artiste est né à Berlin en 1953 et vit à Bruxelles depuis 1977.
Rainer Gross a créé plus de quarante installations monumentales in situ en des lieux très variés, au Benelux, en Italie et en Suède, mais en majorité à travers la France : Abbaye de Noirlac, Massif du Sancy, Château de Chaumont-sur-Loire, centre historique de Poitiers, Palais épiscopal de Narbonne, Cité de Carcassonne, Hôtel de Ville du Havre, Porte des Allemands à Metz….
A Orval, l’installation (F)Lux inter tenebras de Rainer Gross dans le lieu même des origines de l'Abbaye révèle par ses contours et détours, le sens d’une création artistique pour notre temps, là où on ne l’attendrait pas. Le faisceau organique de veine de bois vient mystérieusement nouer et dérouler une nouvelle relation dans l’espace monastique avec la célébration du quotidien. Prenant son élan au pied même de la marche où aboutit dans l’église médiévale, l’escalier du dortoir, le flux vivant des lattes s’élève de terre, vibre à travers le chœur comme l’onde sonore vocale du chant pour rejoindre les derniers rayons de lumière dans l’une des baies du pignon de la rosace. L’entrelacement du flux se propage entre les vides et les pleins de l’architecture avec la simplicité même et le dépouillement qui guidaient les premiers cisterciens dans leur choix esthétique.
Le geste artistique n’intervient pas seulement dans ce qui se donne à voir, il crée peut-être aussi un instant de sagesse qui s’inscrit dans la ligne du temps par ses absences et ses retrouvailles. L’œuvre toujours échappe et ne se laisse jamais saisir dans un seul regard. Elle invite à nous laisser transporter au-delà du regard, là où une vie sinueuse reçoit dans la traversée ténébreuse, à la fois mouvement et lumière.
Livre présentant l'oeuvre (F)Lux inter tenebras à Orval
- en vente au magasin
- au prix de 28€
Pour en savoir plus : Rainer Gross
DANS LA NUIT DE L'ESPÉRANCE
Peintures et dessins de Gwénola Nédélec
tous les jours de 9h30 à 18h00 du 29 mai au 31 août 2025
Gwénola Nédélec née à Charleville-Mézières, en 1950, peint et dessine dans un exercice spirituel. Dans la profondeur des couleurs de la nuit surgit une densité rare comme un rayonnement de l’indicible.
Les œuvres exposées offrent un contraste saisissant entre les stigmates de la crucifixion déposées sur un linceul et ses traces dispersées en de multiples variations abstraites, portées par la respiration d’une palette feutrée de noirs. La silhouette de la croix nous accompagne tout au long des œuvres pour nous laisser pressentir une traversée de l’épreuve.
La série des dessins marouflés forment des trames multiples comme autant de fenêtres ouvertes dans le regard posé vers celui qui vient. Cet univers limpide et méditatif invite à la simplicité et au dépouillement intérieur en une délicatesse infinie. Seuls quelques traits de lumières traversent et découpent l’espace comme le pressentiment d’une aurore. Ces gestes picturaux rejoignent ce cœur transpercé lors de la crucifixion pour que demeure seul, dans le regard voilé, l’invocation divine : Ictus (Ichthus, Ἰησοῦς Χριστός, Θεοῦ Υἱός yˈjos, Σωτήρ, Jésus Christ, Fils de Dieu, Sauveur). Dans la profondeur des couleurs de la nuit surgit une expression rare, portée par le nom divin. Les noirs commencent alors à respirer la force de l'espérance en une humanité réconciliée.
QUAND LA MÉMOIRE S'EMMÊLE
Photographies de Bénédicte Thomas
tous les jours de 9h30 à 18h00 du 6 septembre au 9 novembre 2025
Lors d'une visite à un ami, je franchis le seuil de la résidence « Les Jardins de Scailmont » à Manage en Belgique. Inauguré en 1995, ce lieu de vie héberge actuellement une centaine de personnes souffrant de troubles cognitifs de type Alzheimer.
Dès mon arrivée, Marie-Jo m'accueille d'une voix chaleureuse : « C'est Madame ou Mademoiselle ?... Vous avez des enfants ?... Ils vont à l'école ?... Moi, j'aime bien les enfants ». Le sourire aux lèvres, elle saisit mon bras avec douceur : « Fais-moi une bise... ». Un peu surprise, je l'embrasse.
La profonde humanité baignant ce lieu m'envahit. L'idée d'y réaliser un reportage devient rapidement une évidence. Dans cette résidence où la vie se poursuit sous un angle différent, prendre le temps d'observer est essentiel. Il convient de décoder les gestes et les regards en quête de repères et ressentir ce qui ne perçoit plus d'emblée.
Cette expérience m'amène à photographier le quotidien comme il se vit, sans filtre. Au fil du temps et des rencontres, il m'est permis d'aller au plus près et de capter des instants d'une grande intensité.
Bénédicte Thomas est infirmière de formation. Passionnée par la photographie, elle s'inscrit aux Arts et Métiers de Mons où elle acquiert la technique, bagage essentiel, tandis qu'un cour d'histoire de la photographie lui ouvre de nouveaux horizons. Sa participation à de nombreux stages en Belgique et à l'étranger complète sa formation.
La relation humaine se révélant indissociable de son approche photographique, les reportages s'enchaînent. Un choix confirmé. Désormais centrées sur le reportage humaniste, ses photographies témoignent de moments de vie de personnes de sa région.
DES ROSES SELON REDOUTÉ
Dessins originaux de José Léonard
tous les jours de 9h30 à 18h00 du 15 novembre au 2 février 2026
José Léonard se laisse inspiré par le peintre botaniste Pierre-Joseph Redouté (1759-1840) né à Saint-Hubert. L’oeuvre la plus populaire de Pierre-Joseph Redouté est publiée à partir de 1817 comme une ode aux roses anciennes et disparues, remplacées à cette époque par des variétés hybrides. Les planches gravées, imprimées en couleurs et retouchées au pinceau décrivent des spécimens rares avec une finesse inédites.
Initialement conçue pour faire revivre le quartier abbatial à St Hubert, l’exposition de José Léonard nous sensibilise à la fragilité des hauts lieux culturels et à leur devenir, à travers la passion revisitée des roses de Redouté, ce «Raphaël des fleurs».
HEURES D’OUVERTURE
- Hiver (novembre- février) : 10 h 30 - 17 h 30, ticket jusque 16h30
- Entre-saison : 9 h 30 -18 h 00, ticket jusque 17h00
- Été (juin - septembre) : 9 h 30 - 18 h 30, ticket jusque 17h30
TARIFS DES ENTRÉES
- Adultes 8,00 €
- Réduit pour seniors, étudiants 6,00 €
- Enfants (7 à 14 ans) 3,00 €
- Solidaire (PMR, handicap, invalidité...) 3,00 €
- Groupe plus de 20 personnes 6,00 €
- Groupe seniors, étudiants 4,50 €
- Groupe avec enfant (7 à 14 ans) 2,50 €
- Groupe enfants scolaire et cathéchisme (7 à 14 ans) 2,00 €
- Solidaire groupe (plus de 20 : personnes PMR, handicap, invalidité...) gratuit
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