Visite

Dans le prolongement de l'aile du 16e siècle, les caves du 18e siècle accueillent tout au long de l'année des expositions temporaires.

FORGER LA PAIX

Des croix d'artisans ukrainiens et d'ailleurs

tous les jours de 10h30 à 17h30 du 20 janvier au 1er avril 2024

L'exposition itinérante en solidarité avec l'Ukraine est organisée par le forgeron ukrainien Serhii Polubotko en collaboration avec l'ASBL belge Ambachtelijke Smedersgilde.  Elle présente des croix forgées du monde entier.  L'exposition est passée en Norvège, aux Pays-Bas et maintenant en Belgique avant de se rendre en Angleterre et dans d'autres pays. . 
 
En Norvège, après la fusillade d'Utøya en 2011, des forgerons de nombreux pays ont forgé des roses en fer, qui ont ensuite été montées dans une œuvre d'art qui se trouve aujourd'hui à l'extérieur de la cathédrale d'Oslo. C'est Tobbe Malm, un forgeron norvégien dont l'atelier et une galerie se trouve à Bærums Verk à proximité d'Oslo, qui a pris l'initiative de forger ces roses. Elles ont été créées en hommage aux victimes du massacre d'Utøya.

L'Ukraine connaît actuellement une guerre sanglante après l'invasion du pays. Dans l'esprit du monument pour les victimes d'Utøya, le forgeron ukrainien Serhii Polubotko et les membres de l'Organisation internationale des forgerons ont pris l'initiative d'imaginer des croix de fer en l'honneur des victimes de la guerre et en solidarité avec l'Ukraine.  Au total, plus de 150 croix ont été présentées par des forgerons d'Europe et des États-Unis. Quelques croix sont également forgées en Ukraine. Cette grande collection traverse plusieurs pays européens en solidarité avec l'Ukraine pour forger la paix.


LUMIÈRES DU CRUCIFIÉ EN GAUME

Peintures d'Antoine Juliens

tous les jours de 10h30 à 17h30 du 6 avril au 16 juin 2024


Et si le sentier qui, voici deux mille ans, conduisait Jésus vers le Golgotha, se situait, se reconnaissait quelque part en Gaume ? On pourrait voir le Chemin se dresser jusqu’au haut du ciel, sur un « Mont du Crâne », avant de redescendre au creux de l’une des cuestas, celle-là même qui vit naître la communauté monastique d’Orval, il y a près de mille ans.
 
C’est ainsi qu’un ensemble pictural intitulé « Lumières du Crucifié en Gaume » se trace, par désir d’évoquer la vie de celles et ceux qui ont subi et souffrent la violence en ce monde, parfois jusqu’à la mort. Ces quatorze temps sonnent en quatorze stations estampillant hier et aujourd’hui, dévoilant le parcours d’une humanité en perpétuelle quête de sérénité et d’espérance. 
 
Peut-on imaginer le long des sentiers de Gaume ou à l’orée d’une forêt en Ardennes le promeneur croiser de temps à autre l’une des quatorze stations ? Et que celle-ci ouvre son questionnement à la tendresse mais aussi à l’inhumanité ; que dans ces bois et ces prés deux forces d’apparences contraires réussissent à s’entendre pour lénifier les douleurs et toutes craintes. C’est une telle présence que j’ai tenté de traduire en ce « Via Crucis ». L’exposition a désir d’interpeler le passant, le globetrotteur qui, par trois fois, vit chuter celui qui, sans dire mot, porta et porte encore le monde en son cœur. 
 
En une interrogation sur la violence, l’exil et la mort, j’ai désir de faire entendre et voir que la mort n’est pas une fin. Au-delà de toute absence, se dévoile une vie réelle, nourrie d’une joie profonde, indicible, qui a vocation de préparer la rédemption en chacun. Si l’homme qui a été tué à Jérusalem est reflet de la brutalité et de la terreur que certains font subir aujourd’hui encore à d’autres hommes, c’est en réponse que j’ai composé un sentier en liberté, ni doloriste ni triste mais rempli de confiance. Je l’ai voulu comme le déroulé d’un songe quand la Nature interpelle chacun en son être, en ses pensées. Un homme est malmené par ses frères devenus bourreaux… De tableau en tableau, le chemin le guide vers une inéluctable fin, la mort sur un bout de bois. Or, la Nature crie et reçoit la douleur du Fils et l’accueille en son sein, jusque quand sera le temps pour la sève de remonter dans le corps, celle qui produit en chacun le Souffle d’éternité.
 
Comme en écho, dans un face-à-face, retentissent les dix paroles que Moïse au mont Sinaï reçut du Dieu. S’ouvre un Décalogue qui, en 10 regards, atteste et convie à entendre combien l’amour, dont parle l’apôtre Paul, appelle à resplendir sur ce bout de terre : « Quand je parlerais la langue des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je ne suis plus qu’airain qui résonne ou cymbale qui retentit… si je n’ai pas la charité, je ne suis rien… »

Antoine Juliens


FLUX DE RAINER GROSS, TRACES PHOTOGRAPHIQUES 

tous les jours de 9h30 à 18h30 du 29 juin au 20 octobre 2024

Rainer Gross, né en Allemagne, crée en Belgique et à l'étranger. 
A l'Abbaye d'Orval, il expose une série de photographies réalisées sur les sites de ses installations, faites d'assemblages de lattes de bois teintées traversant l'espace.

De l'architecture du lieu jaillit un faisceau qui se déploie et relie percement, arcade, voûte. Le message de cette calligraphie suspendue dans l'espace, nous envahit et nous emporte avec elle. Ce langage singulier rend tangible le flux d'énergie, telle une onde, quasiment sonore, éminemment présente, qui résonne dans le lieu et lui fait écho.
Ce flux semble surgir du sol et circuler pour habiter avec dynamisme le bâtiment, tel l'esprit du lieu.

Rien n'est gratuit dans l'approche plastique de Rainer Gross, tout a sa place, tout a son utilité, sa pertinence. Tout fait sens pour qui accepte de prendre le temps de regarder, d'écouter, de relier ses émotions. Chaque œuvre se propage comme une onde de choc, que ce soit parmi bien d'autres, à Colmar, au Prieuré Saint Michel de Grandmont ou à l'Abbaye cistercienne de Noirlac...

Cette exposition se tient en vis-à-vis de l'installation préparée par Rainer Gross pour l'église médiévale d'Orval, en collaboration avec le Centre d'Art Contemporain du Luxembourg belge, CACLB, pour son 40e anniversaire.

Pour en savoir plus : Rainer Gross


MARCHER DANS LA MAIN, VARIATIONS DE LUMIERE

Peintures de Vincent Solheid  

tous les jours de 9h30 à 18h30 du 26 octobre 2024 au 5 janvier 2025


En 2015, l'artiste a réalisé tous les jours pendant un an 365 variations d'un même tableau, une unique scène d'après un vieux film de famille en noir et blanc. Son frère gamin alors et leur grand-père marchent côte à côte et traversent l'espace en diagonale. Ce frère parti trop tôt serre la pognée de l'aîné, 365 versions d'une petite course main dans la main sur un chemin de village pour rentrer à la maison.

A partir de cette vision commence un stupéfiant travail sur la mémoire qui se transforme au rythme des couleurs, du changement de trait tantôt incisif ou doux.  La succession des tableaux dit la rage, l'acceptation, le déni, l'amour du père et du frère. Qui protège qui dans ce pas des deux figures où chacun relance l'autre ? Chaque plan séquence de Vincent Solheid est un récit en soi, un questionnement sur la joie, la vie, la mort, référence ancrée dans le corpus de l'artiste aux stations qui ont balisé l'ascension au Golgotha. 

Cette exposition invite à accompagner une via dolorosa, vers un pressentiment de lumière. 
Chaque tableau devient le moment intemporel d'une immense fresque qui ouvre une percée salutaire, sertie comme un joyau,  dans la simplification des couleurs. 
A découvrir, pour apprendre à cheminer au pas de l'autre.  


HEURES D’OUVERTURE

  • Hiver (novembre- février) : 10 h 30 - 17 h 30, ticket jusque 16h45
  • Entre-saison : 9 h 30 -18 h 00, ticket jusque 17h00
  • Été (juin - septembre) : 9 h 30 - 18 h 30, ticket jusque 17h30

TARIFS DES ENTRÉES

  • Adultes 7,00 €
  • Réduit pour seniors, étudiants 5,00 €
  • Enfants (7 à 14 ans) 3,00 €
  • Solidaire (PMR, handicap, invalidité...) 3,00 €
  • Groupe plus de 20 personnes 6,00 €
  • Groupe seniors, étudiants 4,50 €
  • Groupe avec enfant (7 à 14 ans) 2,50 €
  • Groupe enfants scolaire et cathéchisme (7 à 14 ans) 2,00 €
  • Solidaire groupe (plus de 20 : personnes PMR, handicap, invalidité...) gratuit
  • Membre Article 27
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